Personnalités

La Sorbonne en Bretagne

« Comment définir l’Arcouest à ceux qui ne le connaissent pas ? Ce n’est pas seulement un lieu de villégiature agréable merveilleusement situé, vis-à-vis d’un panorama d’îles innombrables, où, à la suite de la découverte du site par deux voyageurs, sac au dos, qui s’y sont fait construire des maisons, Charles Seignobos et Louis Lapicque, une impressionnante quantité d’intellectuels se retrouvent chaque année.

Au point que l’endroit deviendra célèbre, à la façon d’un Montparnasse maritime de célébrités, puisqu’il comptera parmi ses habitués trois prix Nobel, des mathématiciens mondialement connus, des savants et des hommes politiques français et étrangers, qui pèseront dans la destinée des peuples, des artistes en divers genres, dont les noms seront dans toutes les bouches.

Ce n’est pas non plus parce que la vie quotidienne, les navigations et les jeux y apportent une joie simple et facile. Non. L’Arcouest, c’est une sorte de royaume sans roi, clos sur ses traditions, animé par un seul être qui rayonne en son centre : Charles Seignobos. (Camille Marbo)
L’amitié

Au début du siècle dernier, une petite communauté de professeurs à la Sorbonne s’installe pour les vacances à l’Arcouest, hameau de la commune de Ploubazlanec situé face à l’île de Bréhat, tout près de Paimpol. Les premiers arrivés sont l’historien Charles SEIGNOBOS, le physiologiste Louis LAPICQUE et le frère de ce dernier, Auguste, qui a fait fortune en Indochine. Ils sont peu à peu rejoints par des confrères et des amis : le mathématicien Émile BOREL, accompagné de son épouse, l’écrivain Camille MARBO, fille de Paul Appell, doyen de la faculté des sciences de Paris, le géologue Charles MAURAIN, son épouse Jeanne, agrégée de mathématiques, et leur fils Jean, futur historien, puis les physiciens Jean PERRIN et Marie CURIE, le chimiste Victor AUGER, les couples de médecins Stodel et Gricouroff, le biologiste Joseph MAGROU, le sinologue Édouard CHAVANNES, les historiens Georges PAGES et Albert METIN, l’historien de l’art Georges HUISMAN et bien d’autres encore.

Des maisons qu’aucune barrière ne sépare s’élèvent peu à peu sur des parcelles revendues par les frère Lapicque à leurs amis de Paris. La première est Roch ar Had , la « Roche aux lièvres » construite par Charles Lapicque qui y séjourne avec Seignobos. Après le mariage de son ami, l’historien fait édifier en 1910 Taschen Bihan. Marie Curie, qui a d’abord été locataire, construit la sienne en 1925, et sa renommée est telle que la mairie de Ploubazlanec édite une carte postale représentant la « propriété de Madame Curie ». Ti Yann, vaste demeure construite par Jean Perrin grâce à l’argent du prix Nobel de 1926, n’a pas droit à un tel honneur. Elle devient pourtant la seconde maison-hôte de l’Arcouest, après celle de Seignobos. L’historien exerce une large hospitalité. Il accueille chaque été les arrivants et promène les dames sur son cotre qu’il a baptisé Églantine ? Emblème de la Ligue des droits de l’homme. Il organise des soirées au moins une fois par semaine. Durant l’été 1914, c’est lui qui rassure et regroupe la petite communauté, en particulier les deux filles de Marie Curie, Irène et Ève, alors que leur mère est restée à Paris.

À partir des années 1920 et jusqu’en 1939, une jeune génération succède à la première et, dans ce « curieux phalanstère » (Camille Marbo), des mariages se font, unissant un peu plus encore les familles. L’endogamie semble la règle dans une communauté qui prend des allures de clan ou de tribu avec ses us et ses règles et une méfiance grandissante vis-à-vis des étrangers de passage. Irène Curie se distingue en épousant, en 1926, un jeune physicien extérieur au groupe, mais qui travaille dans le laboratoire de sa mère depuis deux ans. Tout en préservant sa singularité ? Il choisit de faire « bateau à part » ?, Frédéric Joliot ne tarde pas à s’intégrer à une communauté dont il partage les goûts et les convictions.

Cette villégiature originale, qui compte quatre prix Nobel : Marie Curie, Jean Perrin, Irène et Frédéric Joliot-Curie, attire, dans les années 1930, l’attention des journalistes qui la surnomment « Sorbonne-Plage » ou « Fort la Science ». Des articles abondamment illustrés paraissent dans Vu en 1930 et dans Match en 1939, le dernier article paraîtra dans Elle en 1956, sous la plume d’Henriette Pierrot, elle aussi familière de l’Arcouest, à l’occasion de la mort d’Irène Curie. La légende de l’Arcouest est née. Ève Curie en dresse un tableau idyllique dans le livre qu’elle consacre à sa mère en 1938 : Notre aîné, Charles Seignobos, nous donnait la leçon la plus haute et la plus discrète. Sans se proclamer le champion de théories ou de doctrines, ce vieil homme libéral avait fait de son bien le bien de tous. La maison-à-la-porte-ouverte, le yacht Églantine, les canots lui appartenaient ? mais personne moins que lui en était le propriétaire. Et lorsque, dans sa demeure illuminée de lampions, se donnait un bal, l’accordéon qui jouait polkas, lanciers et « dérobées » locales faisait tournoyer en couples mêlés les domestiques et les patrons, les membres de l’Institut et les filles de cultivateurs, les marins bretons et les Parisiennes.

Extérieur au « phalanstère » dont il ne partage pas les idées, l’écrivain Rosny jeune, qui a racheté la maison construite en 1906 par l’affichiste Jules Chéret, décrit lui aussi, dans L’Erreur amoureuse d’Anne de Bretagne , la vie de cette villégiature d’exception : D’ailleurs de nombreux Parisiens étaient accourus de Bréhat et de l’Arcouest, des hommes de lettres, des artistes, des savants, des professeurs de faculté. Le poète Haraucourt y côtoyait l’historien Seignobos et Jean Perrin, récent prix Nobel, y dressait une silhouette dont venaient attester la beauté, retrouvée à travers les âges, deux jolis petits garçons bouclés, délicieux enfants de sa fille Aline et de Charles Lapicque, peintres délicats, et aussi les fils de Mme Francis Perrin, anges aux fronts auréolés de cheveux blonds. Tout ce monde, arrivé sur la barque de Seignobos, l’Églantine, ou sur celle de Louis Lapicque, l’Axone, s’amusait beaucoup ?

L’hôtel Barbu et la pension Chevoir reçoivent dans le même temps de nombreux artistes tels Paul Signac, Henri Rivière, l’affichiste anarchiste Jules Grandjouan, dont la fille épouse le fils de Paul Langevin, le sculpteur Cecil Howard ou le décorateur Jacques Adnet. En marge de la communauté des savants, la maison à colonnades construite à la pointe de l’Arcouest par l’industriel Eugène Schueller, créateur de L’Oréal, paraît prétentieuse, de même que son yacht l’Edelweiss semble trop luxueux ; autre faute de goût : le terrain est clos. Schueller est pourtant un ancien élève de Victor Auger et Frédéric Joliot le rencontre parfois au cours de régates ; le fossé se creuse évidemment après les années noires de l’Occupation.
La politique

Les convictions politiques marquées à gauche de ses membres constituent le ciment de cette villégiature de sorbonnards et de normaliens. Les premiers Arcouestiens ont en commun leur engagement dreyfusard, leur intérêt pour l’éducation populaire, leur pacifisme enfin. Ils sont radicaux-socialistes ou socialistes tels Émile Borel, ministre de la Marine pendant le Cartel des gauches, Jules-Louis Breton, député du Cher, ou Albert Métin, député du Doubs et créateur du ministère du Travail en 1906. On ne trouve pas de catholiques parmi eux mais plusieurs protestants « sociologiques » : Charles Seignobos, Émile Borel, Édouard Chavannes, Georges Pagès et plus tard Frédéric Joliot dont la mère est d’origine alsacienne. Tous sont attachés au combat laïque, voire franchement anticléricaux : chaque été, ils assistent ostensiblement à la fête de l’école publique de Ploubalzanec et, le 22 juillet 1914, une carte postale de la jeune Irène Curie à sa mère déplore la « superstition bretonne » telle qu’elle se manifeste dans une procession en l’honneur de sainte Anne. Dans les années qui précèdent la Grande Guerre, Louis Lapicque et Charles Seignobos encouragent l’installation, dans une ferme voisine, d’un petit groupe, issu des universités populaires, formé d’ouvriers du faubourg Saint-Antoine et des Gobelins. En 1930, enfin, les Perrin et les Joliot-Curie sont à l’origine de l’Union rationaliste, dont la fille d’Irène Joliot-Curie, Hélène Langevin, est l’actuelle présidente.Membre de la Commission de coopération intellectuelle de la SDN, Marie Curie se tient en retrait de la politique active. En 1927 cependant, elle répond favorablement à une requête de sa fille la priant, au nom de son opposition à la peine de mort, de signer la pétition en faveur des anarchistes Sacco et Vanzetti.

La politisation de l’Arcouest s’accentue dans les années 1930 et en particulier après le 6 février 1934 : de nombreux membres du groupe, dont Perrin et les Joliot-Curie, militent à la SFIO ; ils se retrouvent dans le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) créé en 1934, ils soutiennent le Front populaire au gouvernement duquel participent Georges Huisman, Irène Joliot-Curie puis Jean Perrin, qui lui succède au secrétariat d’État à la Recherche scientifique. La visite de Jean Zay en 1937 semble le couronnement de cet engagement. Jean Perrin préside le Cercle des nations, filiale française du Rassemblement universel pour la paix fondé à Genève en mai 1936 ; Frédéric Joliot, en tant que membre de ce Cercle, intervient au Rassemblement qui se tient à Londres l’année suivante. Pacifistes à l’origine, les jeunes gens de l’Arcouest, les Joliot-Curie en tête, sont cependant déçus par le refus du gouvernement de s’engager auprès des républicains espagnols et Joliot est un membre actif de l’Union des intellectuels français pour la justice, la liberté et la paix fondée en 1938 et fermement anti-munichoise.

La défaite disperse tout ce petit monde qui se retrouve à la Libération sans les grands anciens : Jean Perrin décédé aux États-Unis et Charles Seignobos mort en résidence surveillée à Ploubalzanec. Certains Arcouestiens ont été emprisonnés ou placés en résidence surveillée, tels Émile Borel, Louis Lapicque et Paul Langevin, et nombre d’entre eux se sont engagés dans la Résistance.

La belle unanimité d’avant-guerre, sans disparaître tout à fait sur le fond, s’estompe quelque peu durant les difficiles années qui voient la naissance de la Guerre froide. Frédéric Joliot a rejoint le Parti communiste pendant la guerre, il est le premier à signer l’Appel de Stockholm en faveur du désarmement nucléaire. Tous ne le suivent pas sur ce terrain mouvant où lui-même ne se sent pas toujours à l’aise, ainsi qu’en témoigne sa correspondance avec Irène : « Je me sens très seul. Attaqué à droite, attaqué à gauche [?] je travaille ferme à la pile [Zoe, la première pile atomique] et au labo. Ça au moins, ça restera pour les hommes en général »

Fort la Science est une citadelle compacte, exclusive. Les savants se voient entre eux. Des liens de famille s’établissent avec d’autant plus de facilités que la science se transmet de père en fils.

Contre vents et marées, les vacanciers de l’Arcouest conservent leur commune foi dans le progrès scientifique et la conviction qu’une recherche indépendante aussi bien du pouvoir politique que des puissances financières est nécessaire et réalisable.Lorsque Joliot est relevé de son poste de haut-commissaire, le 29 avril 1950, en raison de ses engagements politiques, c’est son ami Francis Perrin qui lui succède. Notons au passage que la mairie de Ploubazlanec, pour lui signifier son soutien, lui annonce, dans un télégramme daté du 2 mai, qu’elle l’a nommé « citoyen d’honneur ». Juste récompense pour un homme qui, dans un discours prononcé à Ploubazlanec le 4 août 1946, avait décrit l’Arcouest comme « un havre de bonheur où après chaque année d’un dur labeur je viens puiser des forces nouvelles ».La physique française, si prestigieuse durant tout le xxe siècle et au-delà, s’est en grande partie construite à l’Arcouest autour de ces quelques familles qui s’y retrouvaient chaque été après s’être beaucoup fréquentées à Paris pendant l’année scolaire : les Curie, les Joliot, les Perrin, les Langevin, les Lapicque, les Pagès et bien d’autres encore. Leurs descendants, dont le témoignage nous a été précieux, perpétuent la tradition en la renouvelant : c’est une autre histoire qu’il faudra peut-être écrire un jour.

Sacquin Michèle, « La Sorbonne en Bretagne », Revue de la BNF 2/2009 (n° 32)

Charles Seignobos

Charles Seignobos

CHARLES SEIGNOBOS fut historien, spécialiste de la IIIe République. – Il fut pour un temps élève de Stéphane Mallarmé. Après de brillantes études à l’École Normale Supérieure, où il suit les cours de Fustel de Coulanges et de Ernest Lavisse, il finit premier à l’agrégation d’histoire.

Il part ensuite étudier deux années en Allemagne. Il s’installe quelque temps à Göttingen, Berlin, Munich et Leipzig. Nommé maître de conférence à l’université de Dijon en 1879 ainsi que professeur aux Écoles des Hautes Études Internationales et Politiques (HEI-HEP), il soutient sa thèse de doctorat en 1881, puis est nommé à la Sorbonne. Il est considéré comme un des deux fondateurs, avec son ami le physiologiste Louis Lapicque, de la communauté scientifique et humaniste « Sorbonne-Plage », à L’Arcouest, près de Paimpol.

Il succède à son père à la mairie de Lamastre. Il meurt en avril 1942, après avoir été placé en résidence surveillée à Ploubazlanec.

Olivier Rolin

Olivier Rolin

OLIVIER ROLIN passe son enfance au Sénégal, puis il étudie au lycée Louis-le-Grand et à l’École Normale Supérieure. Il est diplômé en philosophie et en lettres. Membre dirigeant de l’organisation maoïste gauche prolétarienne, il est engagé dans la « branche militaire » de la Nouvelle résistance populaire (NRP). La Gauche prolétarienne refuse pourtant le passage à l’acte qu’aurait constitué une action violente. Le mouvement NRP, créé pour être le bras armé possible d’une lutte révolutionnaire, est resté pacifique jusqu’à l’autodissolution de la GP en 1973.

Par ailleurs, il collabore, en tant que pigiste, aux journaux Libération et Le Nouvel Observateur. Il a été le compagnon de la chanteuse Jane Birkin. Il est le frère de l’écrivain Jean Rolin, qui fut aussi membre de la gauche prolétarienne.

Son œuvre est inspirée par Mai 68 et la Gauche prolétarienne, les aventures romanesques en Arabie, Rimbaud et Conrad ainsi que ses voyages. Il a obtenu le prix Fémina pour Port-Soudan en 1994, le Prix France Culture pour Tigre en papier en 2003 et le prix du Style pour Le météorologue en 2014.

Il a écrit à trois reprises dans la revue Le Meilleur des mondes (un article sur l’assassinat d’Ilan Halimi, un intitulé « La métis du roman » et un troisième sur la Kolyma), mais certaines prises de position néoconservatrices l’ont conduit assez vite à s’éloigner, après avoir toutefois soutenu l’idée de l’invasion américaine de l’Irak au printemps 2003.

Olivier Pagès

Olivier Pagès

Né en 1925 à Paris, il vit son enfance et son adolescence à l’Arcouest et à Paris où ses 2 grands-pères sont professeurs à la Sorbonne. Professeur de dessin, il terminera sa carrière comme professeur de l’histoire de l’art, après avoir reçu les palmes académiques.

Sa soif de savoir et son éclectisme l’amène à s’intéresser à des sujets très variés. Sa passion étant depuis longtemps la connaissance du temple de Lanleff. Sa quête de s croix et des chapelles l’amènera à publier « Croix et calvaires du Goëlo » maritime » en 1983.

Son érudition et sa curiosité feront qu’il publiera et s’intéressera pêle-mêle à la « Gaule et le Goëlo », « Venise et Bretagne », « Statuaire florentine et Primitifs Flamands », « Sienne et Bruges », « Beauport et Perros-Hamon », « Barbetorte et les vikings »…

Olivier Pagès est aussi un conférencier écouté et recherché.

Marie Curie

Marie Curie

La future Marie Curie naît Maria Sklodowska le 7 novembre 1867 dans un vieux quartier de Varsovie. La découverte de la philosophie d’Auguste Comte, le fondateur du positivisme et de la sociologie, renforcera sa passion pour la physique et les mathématiques. Marie quitte la Pologne pour la France en 1891. Elle étudiera les mathématiques auprès de deux mathématiciens de renom : Paul Painlevé et Paul Appell ainsi que des physiciens Léon Billouin et Gabriel Lippmann. La chercheuse qui a obtenu une licence de mathématiques, manque de connaissance sur le magnétisme de la matière, et cela va la conduire à se renseigner auprès d’un des plus grands spécialiste : Pierre Curie. Le couple se mariera le 26 juillet 1895, de cette union naîtra en 1897, Irène qui, comme sa mère décrochera le prix Nobel de chimie. La même année, elle entreprend des recherches que venait de mettre en évidence Henri Becquerel. Ce nouveau phénomène sera baptisé par Marie du nom de radioactivité. En 1898, Marie et Pierre Curie annonce la découverte du radium et du polonium. Ils obtiennent en 1903 le prix Nobel avec Becquerel. Marie Curie remplace son mari, mort d’un accident de rue, à son poste de professeur à la Sorbonne. En 1911, elle décroche le prix Nobel de Chimie.Pendant la première guerre mondiale, elle va beaucoup s’impliquer pour que la nouvelle technique de la radiographie vienne en aide aux chirurgiens. Sa fille Irène seulement âgée de 18ans, l’assistera.

Les longues heures d’exposition à des substances radioactives vont conduire à détériorer sa santé. Elle développe une Leucémie et décède le 4 juillet 1934.

Marcel Cachin

Marcel Cachin

MARCEL CACHIN (1869-1958). Fondateur du Parti Communiste. Il vécu à LOGUIVY-DE-LA-MER et à LANCERF. La vie publique de Marcel CACHIN occupe soixante-dix années de notre Histoire. Marcel Cachin fut témoin des plus grands bouleversements sociaux et politiques que la Terre ait connus. Il n’en fut pas seulement le témoin. Il fut l’un des plus ardents, des plus combatifs, des plus valeureux combattants de cette grande épopée universelle. Marcel Cachin était un homme de cœur. Sa générosité, sa sensibilité l’avaient conduit au socialisme. Sa clairvoyance politique allait faire du compagnon de Jaurès et de Guesde l’un des plus prestigieux adeptes de Lénine et du communisme. Jusqu’à son dernier souffle il resta fidèle à son idéal et au Parti Communiste Français dont il fut le fondateur.

Louis-Marie Faudacq

Louis-Marie Faudacq

LOUIS-MARIE FAUDACQ (1840-1916). Son grand-père Louis-Henry Faudacq est né en 1751 à Dieppe. Il est secrétaire de mairie à Bréhat, puis titulaire de la recette des douanes dans cette même île. Alors que son père est capitaine des douanes, affecté à la frontière franco-belge, Louis-Marie naît le 19 mai 1840 à Givet dans les Ardennes. Les témoins à la mairie sont deux brigadiers des douanes. Fidèle à la tradition familiale, il intègre à son tour les douanes. Il a 18 ans. Pendant ses congés, Louis-Marie Faudacq fréquente régulièrement la région de Paimpol. Au bout de quelques années, il demande une mutation en Bretagne. En février 1868, il obtient d’être affecté à Cancale, en tant que receveur. Dès le mois de mai, il rejoint un nouveau poste à Lézardrieux.

À côté de sa carrière dans l’administration, il se passionne pour le dessin et l’aquarelle. Il est l’élève d’Alfred-Charles Foulongne (1821-1897), peintre aquarelliste originaire de Rouen, professeur à l’École des Arts décoratifs de Paris, et expose au salon de Paris en 1880. Il s’inspire durant quelques années de l´école de Barbizon, puis son style évolue et devient plus proche de celui d’Eugène Boudin. Son retour en Bretagne ne l’empêche pas de produire quelques dessins et gravures des paysages septentrionaux : en 1880, la revue de Champagne et de Brie signale ainsi à ses lecteurs une de ses gravures réalisée à Mardyck.

Il quitte son poste à Lézardrieux en 1883, date à laquelle il est affecté à Tréguier. Il reste à ce nouveau poste jusque sa retraite en 1900. En 1892, il s’installe à Ploubazlanec à la Lande Saint-Denis, non loin du bourg, sur la route de l’Arcouest. L’artiste est engagé au service d’associations caritatives en faveur des marins et de leur famille. Il est également l’un des plus fidèles correspondants réguliers de la revue Le Yacht. À sa maison, il fait construire un atelier avec une grande baie vitrée sur son pignon. Il décède le 31 mai 1916.

J.-H. ROSNY JEUNE (pseudonyme de Séraphin Justin François Boex)

J.-H. Rosny Jeune

Né en 1859 à Bruxelles, décès en 1948 à Ploubazlanec. Écrivain d’origine belge. Naturalisé français, il a conservé la double nationalité. Entre 1887 et 1908, il écrit sous le nom J.-H. Rosny, avec son frère Joseph Henri Honoré Boex.

En juillet 1908 les frères arrêtent leur collaboration et Joseph continue d’écrire sous le nom J.-H. Rosny aîné, pendant que Séraphin signe J.-H. Rosny jeune. Toutefois, certains textes anciens furent encore publiés après cette date, sous le nom J.-H. Rosny.

L’aîné est le mieux connu des deux et les ouvrages issus de leur collaboration sont souvent attribués, par erreur, à l’aîné seul.

Le 5 décembre 1935, les deux frères ont signé une convention littéraire qui attribue formellement les ouvrages écrits en collaboration.

Dans son testament, Edmond de Goncourt nomma les frères J.-H. Rosny pour faire partie de la Société littéraire des Goncourt. Plus connue sous le nom d’Académie Goncourt, elle a officiellement été reconnue le 1er mars 1900. Le premier Prix Goncourt fut attribué le 26 février 1903.

De 1926 à sa mort en 1940, J.-H. Rosny aîné était le président de l’Académie Goncourt. J.-H. Rosny jeune occupa ensuite cette fonction jusqu’en 1945.
Ancien instituteur, il a publié sous le nom Justin Boex un livre de lecture courante pour le cours moyen et supérieur, La Leçon de la Vie.

Louis Lapicque

Louis lapique

LOUIS LAPICQUE (1866-1952) savant biologiste de renommée internationale, la plus haute autorité en ce qui concerne le système nerveux, à qui l’on doit, entre autres, la découverte des lois de la chronaxie (excitabilité des nerfs ou des muscles).

Cet ami de l’historien SEIGNOBOS et d’Anatole LE BRAS eut le coup de foudre pour le coin et y construisit sa maison en 1900.

Jean Perrin

Jean Perrin

JEAN PERRIN (1870 -1942) est un physicien, chimiste et homme politique français. Il a reçu le prix Nobel de physique de 1926 pour ses travaux sur la « discontinuité de la matière, et particulièrement pour sa découverte de l’équilibre de sédimentation ».

En 1895, Jean Perrin démontre que les rayons cathodiques sont composés de corpuscules de charge électrique négative. Jean Perrin effectua les expériences pour vérifier les prédictions d’Einstein. Il démontre en 1908 un accord complet entre théorie et expérience, ce qui confirme l’existence effective des atomes, proposée un siècle avant par John Dalton, et il détermine par plusieurs méthodes une valeur précise du nombre d’Avogadro.

En 1898, Jean Perrin postule à la charge de cours de chimie-physique de la faculté des sciences de l’université de Paris. Il est en concurrence notamment avec Pierre Curie. Bien que plus jeune que Curie, Perrin obtient finalement le poste à la faveur de son statut de normalien et d’agrégé. C’est dans le cadre de l’École normale supérieure, et dans le contexte de l’affaire Dreyfus, que Jean Perrin s’entoure d’un groupe d’amis indéfectibles, par affinités politiques notamment : ils sont tous socialisants, et farouchement dreyfusards. Il s’agit d’Émile Borel, de Pierre et Marie Curie et de Paul Langevin. Ils militent tous àLigue des droits de l’homme dès sa fondation, et participent également aux premières universités populaires. Le clan Borel, Curie, Langevin et Perrin est très soudé. Au cours de leur longue amitié, ils organiseront des dîners entre intellectuels, auxquels participent Paul Painlevé, Paul Adan, Charles Péguy, Léon Blum, Édouard Herriot, entre autres. En 1940, Jean Perrin fuit avec le gouvernement, qui se réfugie à Bordeaux devant l’avancée allemande. Son fils, Francis Perrin, se porte candidat en novembre à la succession de sa chaire de chimie-physique de la Sorbonne. Jean embarque en juin avec les ministres et les députés à bord du paquebot Massilia, qui leur permet de se réfugier à Casablanca ; de là, ils sont emmenés par l’SS Excambion, en décembre 1941, et ils débarquent à New York le 23 décembre 1941. Perrin y meurt le 17 avril suivant.

Jean-Georges Cornélius

Jean-Georges Cornelius

JEAN-GEORGES CORNÉLIUS, né le 23 janvier 1880 à Strasbourg et mort le 3 juin 1963 à Ploubazlanec dans les Côtes-d’Armor, est un peintre français.

Élève de Gustave Moreau, puis de Luc-Olivier Merson, il a réalisé une peinture à la fois mystique et allégorique. Il sera profondément marqué par sa conversion au catholicisme en 1931. Il fut également un illustrateur des poèmes de Baudelaire et d’Oscar Wilde. À partir de 1940, il vécut retiré en Bretagne à Ploubazlanec.

Quarante-huit tableaux et six dessins de Jean-Georges Cornélius ont fait l’objet d’une donation par la fille de l’artiste au Musée eucharistique du Hiéron, en 2007, après une exposition monographique du peintre. Ses œuvres sont en partie exposées dans le musée.

Irène Joliot-Curie

Irène Joliot-Curie

IRÈNE JOLIOT-CURIE (1897 – 1956) est une chimiste, physicienne et femme politique française. Elle est la fille de Pierre et Marie Curie. Épouse de Frédéric Joliot, elle a obtenu avec lui le prix Nobel de chimie en 1935 pour la découverte de la radioactivité artificielle. Elle a aussi étés sous-secrétaire d’État sous le Front populaire en 1936. En 1945, elle est l’un des six commissaires du nouveau Commissariat à l’énergie atomique (CEA) créé par de Gaulle et le GPRF. Elle meurt à Paris le 17 mars 1956 d’une leucémie aiguë liée à son exposition au polonium et aux rayons X, la même maladie qui avait emporté sa mère Marie Curie, en juillet 1934.

À 17 ans, la guerre venue, Irène souhaite se rendre utile. Alors, Marie Curie accepte qu’elle l’accompagne sur le front, pour pratiquer des radiographies des blessés de guerre.

En 1920, Irène rejoint sa mère à l’Institut du Radium de Paris, où elle devient son assistante. Durant cette période, elle rencontre Frédéric Joliot, lui aussi devenu l’assistant de Marie Curie en 1925 grâce à la recommandation de Paul Langevin dont il a été l’élève. Elle l’épouse en 1926. Ils ont deux enfants : Hélène Langevin-Joliot née en 1927 et Pierre Joliot-Curie né en 1932. Ils passent leurs étés en Bretagne à l’Arcouest, face à l’île de Bréhat et près de Paimpol ; Irène y vient depuis 1912 avec sa soeur Eve et sa mère Marie puis Marie fait construire une maison de vacances. Les Curie y rencontrent nombre de leurs amis universitaires parisiens (les Perrin, les Auger, Les Langevin, les Chavannes, les Stodel, les Gricouroff, les Lapicque et l’historien Charles Seignobos, le « Capitaine »). Il y a là plusieurs prix Nobel, d’où le surnom de Fort la Science ou Sorbonne-Plage. À l’occasion des fêtes du village, Irène collecte les chants traditionnels.

Irène et Frédéric travaillent ensemble et découvrent la radioactivité artificielle en janvier 1934. Prix Nobel de Chimie 1935 à Irène Curie et Frédéric Joliot. Dès lors le patronyme Joliot-Curie s’impose. Frédéric Joliot travaille directement dès 1939 sur le projet d’une bombe atomique française (pour laquelle il dépose un brevet). En 1936, Irène Joliot-Curie est nommée par Léon Blum membre du gouvernement du Front populaire en tant que sous-secrétaire d’État à la Recherche. En 1945, Charles de Gaulle, crée le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), il confie à Frédéric Joliot le Haut commissariat et nomme une seule scientifique, Irène Joliot-Curie, commissaire parmi les cinq autres membres.

Irène Joliot-Curie meurt le 17 mars 1956 à Paris d’une leucémie résultant d’une surexposition aux rayonnements radioactifs au cours de son travail, deux ans avant son mari.

Henri Rivière

Henri Rivière

HENRI RIVIERE (1864-1951) a débuté comme créateur du théâtre d’ombres du cabaret le Chat Noir avant de s’imposer dans l’histoire de l’estampe, de la gravure sur bois et de l’aquarelle.

Il naît à Paris. Par sa mère Henriette, il est le neveu de Alphonse-Henri-François Leroux (1831-1895), industriel de la chicorée à Orchies. Son père est mercier et originaire d’Ax-les-Thermes : il décède lorsqu’il a 9 ans. Il est formé en 1880 à l’art pictural chez le peintre d’histoire Émile Bin, puis a vendu des illustrations à différents journaux. En 1882 il est secrétaire de rédaction de la revue hebdomadaire du Chat noir. En 1886 il est responsable du projet de Théâtre du Chat noir, qui ouvrira ses portes 12 rue Victor-Massé en décembre 1887. Il crée le décor du spectacle La Tentation de Saint-Antoine, peint sur des verres translucides en arrière-plan, alors que les personnages, découpés sur une feuille de zinc, paraissent en premier plan comme une ombre projetée par une lampe placée sous la scène, un peu en avant, envoyant ses rayons de biais. Il conçoit tous les décors jusqu’à la fermeture du théâtre en 1897.

Henri Rivière - La plage
De 1885 à 1895, il séjourne tous les étés à Saint-Briac-sur-Mer, tout en parcourant d’autres lieux en Bretagne, toujours fasciné par la mer. Il se marie en 1895 avec Eugénie Ley et habite 29 Bd de Clichy. Le couple fait construire une maison à Loguivy-de-la-Mer (Ploubazlanec, à l’embouchure du Trieux), et c’est là que se passent désormais les étés jusqu’en 1913. En 1912, à la mort de son frère Jules, il s’occupe de son neveu Georges-Henri Rivière, futur muséologue. En 1917 Henri Rivière cesse de s’exprimer par l’estampe, et il utilise l’aquarelle, déjà un peu pratiquée depuis 1890 (il a laissé 1000 aquarelles). Il voyage beaucoup, passe la Seconde Guerre mondiale à Buis-les-Baronnies où son épouse décède en 1943, devient aveugle en 1944, et dicte ses mémoires, publiés en 2004 sous le titre Les Détours du chemin.

Frédéric Joliot-Curie

Frédéric Joliot-Curie

FRÉDÉRIC JOLIOT-CURIE (1900-1958). Grâce à son professeur Paul Langevin, il devient préparateur particulier de Marie Curie à l’Institut du radium. En 1926, il épouse Irène Curie, fille aînée de Pierre et Marie Curie. Frédéric Joliot obtient son doctorat de sciences en 1930.Il participe avec sa femme à des recherches sur la structure de l’atome. En 1935, ils obtiennent le prix Nobel de chimie. Fin avril 1939, Joliot demande à Francis Perrin de l’aider à résoudre le calcul complexe de la masse critique. Perrin y parvient et conclut que la masse critique pour l’uranium doit être de 40 tonnes, voire 15 tonnes, si enfermée dans un réflecteur de neutron. À partir de ce moment, Perrin rejoint officiellement l’équipe française sur demande de Joliot.

Irène et Frédéric Joliot-Curie dans leur laboratoire
Selon son biographe Michel Pinault, les raisons familiales, en particulier l’isolement de ses jeunes enfants à l’Arcouest, en Bretagne, ne sont pas essentielles dans cette décision. Il aurait exprimé à plusieurs personnes de son entourage son refus par la conviction que la guerre allait continuer et qu’une occupation longue commençait à laquelle il convenait de faire face en étant là ; la défaite était le résultat d’un affaiblissement national, et que l’entreprise de redressement commençait aussitôt. Joliot voulait donc préserver la science française et mettre sur pied les éléments d’un redémarrage rapide à la fin de la guerre.

Joliot prend part en août 1944 à l’insurrection de Paris contre l’occupation allemande. Il est l’inventeur du cocktail « Joliot-Curie », qui fit des ravages contre les chars allemands à la libération de Paris puisque ces « cocktails », composés de trois éléments faciles à trouver à l’époque, n’avaient pas besoin d’être enflammés pour neutraliser les véhicules visés.

Il est directeur du CNRS du 20 août 1944 au 3 février 1946. En 1945, il participe à la fondation du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), dont il est nommé haut-commissaire par le général de Gaulle. En 1948, il supervise la construction à Fontenay-aux-Roses du premier réacteur nucléaire français, la pile Zoé.

À la mort de sa femme Irène en 1956, il reprend la charge de sa chaire de physique nucléaire à la faculté des sciences de Paris Il meurt le 14 août 1958.

Émile Borel

Emile Borel

ÉMILE BOREL (1871-1956) est un mathématicien, professeur à la Faculté des sciences de Paris, spécialiste de la théorie des fonctions et des probabilités, membre de l’Académie des sciences, ainsi qu’un homme politique français, député et ministre. Ses actions pour la Société des Nations et au sein de son Comité fédéral de Coopération européenne font de lui un des précurseurs de l’idée européenne.

Il est reçu à la fois premier à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, qu’il choisit. Il est également reçu premier à l’agrégation de mathématiques. Refusant les offres des industriels, il se consacre à la recherche. Émile Borel est nommé maître de conférences à la Faculté des sciences de Lille en 1893.

Émile Borel a un rôle politique actif : alors sur le front et rappelé par son ami Paul Painlevé, il devient secrétaire général de la Présidence du Conseil. Il est député radical et radical-socialiste, puis indépendant de gauche, puis enfin républicain-socialiste de l’Aveyronde 1924 à 1936, et ministre de la Marine en 1925. Émile Borel est membre de l’Académie des sciences, élu en 1921, vice-président en 1933, puis président en 1934.

En 1936, avec Jean Perrin et Jean Zay, il participe à la création de l’organisation d’État de la Recherche, devenue ensuite le CNRS.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté et emprisonné à Fresnes pendant un mois, en 1941, mais sitôt libéré, il reprend la lutte dans la Résistance. À partir de 1945, Émile Borel est membre du conseil de l’ordre de la Légion d’honneur. Il est élu membre du Bureau des longitudes en 1946. En 1948, il devient président du comité des sciences de l’UNESCO. Il est mort à Paris en 1956.

Denis Huisman

Denis Huisman

DENIS HUISMAN fils de Georges HUISMAN, directeur général des Beaux-Arts, créateur du festival de Cannes en 1939 et président du jury de ce même festival de 1946 à 1950. Il fut aussi aussi chef de cabinet d’un ministère et directeur de cabinet au Sénat, puis secrétairegénéral de l’Elysée en 1932. Recherché en 1940 par la Gestapo, il resta terré dans une ferme pendant 18 mois. Arrêté en 1942, il fut sauvé par Roland Dorgelès qui lui-même luidut la vie pendant la guerre 14-18.

Mais revenons à Denis HUISMAN : Il fit ses études aux lycées Montaigne, Claude Bernard et Henry IV. Il est licencié en philosophie et docteur èslettres. Chargé de cours à l’Institut d’Art et d’Archéologie de Paris, à l’école Alsacienne et au collège Sainte Barbe. Puis, attaché de recherche au CNRS de 1953 à 1957. Chargé de mission au cabinet d’Edgar Faure en 1958, chargé de conférences d’esthétique à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. A l’Institut Français de Londres, à l’Université de New-York, à Boston, à Hull, à UCLA, à Stanford. Maître de conférences à HEC de 1958 à 1979, Directeur scientifique depuis 1976 à l’Université de Paris IX (Dauphine).

Puis il fonda en 1961 l’école française des attachés de presse qui essaima par la suite – Lyon (1970), Bruxelles (1984), Abidjan (1986), New York (1987), Lisbonne (1989) … Il serait trop long d’énumérer toutes les activités de Denis HUISMAN, mais il faut savoir qu’il a aussi collaboré en tant que directeur de collections aux éditions Bordas, Sedes, Nathan, Hachette, et qu’il fut producteur à l’ORTF puis à TF1, d’émissions ayant trait à la psychologie. Il est aussi secrétaire général du prix Roger Nimier et vice-président de l’association pour la fondation internationale du cinéma à Cannes et depuis 1997, correspondant de l’Institut. Denis HUISMAN est l’auteur, entre autre, de nombreux ouvrages philosophiques, pédagogiques et d’esthétique.
Denis HUISMAN est décédé le 2 février 2021