Histoire de Loguivy-de-la-mer

De Lok-Ivy à Loguivy-de-la-Mer

D’après Gordon Carter dans son livre « Ploubazlanec, revivre son passé » il y aurait eu des traces de vie dans notre région, 80.000 à 100.000 ans AV-JC, des traces d’éclats de silex, d’outils, de haches polies, ont été trouvées à l’ « allée de Mélus », la « Roche Tonnerre » et la « Roche aux oiseaux ».

Vers 683, Divy ou Saint Ivy aurait immigré en Armorique venant de côte nord-est d’Angleterre du dioscèse Lindisfarme. Il fonda des ermitages à Loguivy, Saint Ivy près de Rosporden, Loguivy-Plougras, Loguivy, Lannion, Pontivy.

Lok-Ivy est un toponyme bien breton, on sait que le préfixe lok emprunté au latin locus (lieu consacré), désigne un endroit réservé au culte, chapelle ou ermitage. A Loguivy-de-la-Mer, il reste une petite chapelle désacralisée, rue de Grav-Ivy, qui était dédiée à St Ivy.

En 1690, le petit port appartenait au Duc de Coislin, seigneur de Ploubazlanec d’où « loguivi-plaeraneg ».

Le hameau de Loguivy qui comptait environ 150 à 200 habitants, ne fut jamais paroisse, il dépendait de la paroisse de Ploubazlanec, contrairement au village de Lannevez et de Perros-Hamon.

En 1790, pendant la révolution, ces 3 paroisses furent constituées en communes, jusqu’en 1824, date à laquelle Lannevez et Perros Hamon furent réunies à la commune de Ploubazlanec. Loguivy fît toujours partie de Ploubazlanec, malgré une tentative de sécession, en 1953, suite à un référendum local qui donna un résultat positif mais qui ne fut pas adopté par le conseil municipal et refusé par la Préfecture.

Vers 1900, on comptait 300 habitants à Loguivy. Après la Guerre de 14-18 les loguiviens cherchèrent à obtenir l’autonomie paroissiale, mais le recteur de Ploubazlanec, l’abbé Ruellan, y était opposé. Par la suite, le vicaire général, l’abbé Bellec, natif de Ploubazlanec, était acquis au projet de la nouvelle paroisse, et le 2 octobre 1938, il bénit la première pierre de la future église.

Le 4 septembre 1932 à la demande des commerçants et surtout des mareyeurs et ce afin d’éviter des confusions dans l’annuaire téléphonique, le conseil municipal émet le vœu que le hameau de Loguivy soit dénommé Loguivy-sur-Mer. En 1935, des habitants de Loguivy et des résidents dont Tristan Bernard, romancier, auteur dramatique, et son fils Jean-Jacques Bernard, homme de lettres trouvaient que Loguivy-sur-Mer sonnait mal et faisait « plage normande » et proposèrent au maire, monsieur Le Marrec, le nom de Loguivy-de-la-Mer. Ce dernier était d’accord mais il fallait l’autorisation du Ministre des P.T.T car le nom concernait surtout l’annuaire téléphonique. Le ministre donna son accord à condition que la commune prenne en charge les frais de changement du tampon de la poste. Le conseil municipal émit un avis favorable pour « Loguivy-de-la-Mer » et ce fut Jean-Jacques Bernard qui acheta le cachet de la poste « Loguivy-de-la-Mer » sur ses propres deniers.